Cette année toutes les classes de 4ème du collège les Sables d’Or ont travaillé autour du thème de la traite négrière et de l’esclavage. L’objectif de cet EPI était de sensibiliser les élèves à cette partie de l’histoire, dans laquelle Nantes a joué un rôle essentiel.
Une sortie sur Nantes
Toutes les classes de 4ème ont effectué une sortie sur Nantes afin de consulter, au musée des archives, les documents administratifs concernant les navires ayant quitté le port de Nantes, en visitant le mémorial de l’esclavage et en parcourant les rues de Nantes à la recherche d’empreintes de la vie au temps de la traite négrière, comme en témoignent encore les traces architecturales sur les bâtiments ayant appartenu à des armateurs. Cette sortie a permis d’offrir un lien concret entre les cours d’histoire et d’EMC, de littérature et artistiques et notre histoire locale, comme d’amener les élèves à regarder la ville de Nantes avec un autre regard.
Quels sont les textes qui dénoncent ?
Quelques textes qui dénoncent, comme Candide de Voltaire ou mettent en scène des récits sur l’esclavage, comme Tamango de Mérimée ont été étudiés en français ou ont fait l’objet de lectures cursives, dont certaines classes nous en ont offert la rétrospective.
Comment le dire avec des mots ?
D’autres classes ont, quant à elles, eu la mission de produire des écrits de leurs choix, pris souvent dans les techniques d’écriture étudiées, pour exprimer ce que leur a inspiré l’esclavage. C’est ainsi que sont nés, des poèmes sur la liberté, des journaux intimes, des carnets de bord, des lettres adressées à des proches, des planches de bande dessinée, une affiche de propagande, des articles de presse.
Comment le dire sans mot ?
En arts plastiques, des élèves ont dû réaliser une production qui évoque l’esclavage sans le représenter. Ils ont choisi des formes, des matériaux et des techniques en fonction de leur pouvoir évocateur. Ils nous ont offert une vision de l’esclavage entre la métaphore et la synecdoque.
Ce que l’éducation musicale a révélé ?
En éducation musicale, les élèves ont pu prendre conscience de tous les interdits qui rythmaient le quotidien des esclaves, comme l’interdiction de chanter dans leur langue maternelle. C’est ainsi qu’ils se sont saisis de la musique pour créer par exemple, des chants rythmant leur labeur dans les champs de coton : leur seul espace de liberté qui a donné naissance à une musique afro-américaine toujours autant écoutée. Les élèves ont d’ailleurs pu s’essayer à ces chants (a capella, polyphonique et responsorial).